Savez-vous que les portillons d’immigration automatiques, tant à Changi qu’aux frontières terrestres et maritimes, sont accessibles à tous les citoyens de pays de l’Union Européenne et du Canada, même pour une première visite ?
Une technique très sophistiquée
Si vous résidez à Singapour, vous utilisez sans doute ces portillons automatisés, tant pour rentrer que pour sortir de Singapour. Ils permettent de gagner du temps en évitant les contrôles manuels par les personnels de l’ICA. Vu du passager, le processus est simple : vous commencez par scanner votre passeport, puis vous rentrez dans une seconde zone où on vous demande de regarder une caméra et/ou de prendre l’empreinte digitale de votre pouce. Mais derrière, il y a un système très sophistiqué, qui permet de vous reconnaitre sans ambiguïté en combinant trois techniques biométriques : les empreintes digitales, la reconnaissance faciale, et reconnaissance de l’iris.
Cette technique a été mise en place en 2020 dans le cadre d’un schéma directeur défini en 2019 et visant à accélérer les contrôles aux frontières, tout en les rendant plus fiables et en faisant de économies de personnel dans un contexte de croissance du nombre de passagers et du risque lié au terrorisme international. En 2024, l’automatisation va aller encore un pas plus loin : les passagers quittant Singapour n’auront plus besoin de scanner leurs passeports lors du contrôle à la frontière.
Mais, cela fait plus de 25 ans que Singapour a commencé à automatiser ses contrôles aux frontières. En 1997 déjà, les voyageurs fréquents pouvaient utiliser des portillons automatique grâce à des cartes à puce contenant leurs empreintes digitales : ils devaient au préalable s’enregistrer pour disposer de ces cartes. En 2006, les citoyens singapouriens pouvaient utiliser de tels portillons simplement avec leurs passeports ; cette facilité a été étendue en 2011 à tous les résidents disposant de passeports biométriques.
Une technique accessible à de plus en plus de catégories de personnes
En 2022, de nouveaux portillons, les « special assistance lanes » ont commencé à être déployés pour permettre l’utilisation de ces systèmes par les personnes handicapées se déplaçant en chaise roulante et par les familles (jusqu’à 4 personnes peuvent passer en même temps).
L’année dernière également, l’utilisation des portillons automatiques a été étendue aux visiteurs à l’arrivée : lorsqu’ils passent dans le portillon pour la première fois, leurs caractéristiques biométriques sont enregistrées et seront ensuite disponibles pour tous leurs passages à venir. Depuis mai dernier, cette possibilité est offerte aux passagers d’une cinquantaine de pays, dont tous les pays de l’Union Européenne et le Canada (cf. liste complète), pour peu qu’ils aient un passeport biométrique et qu’ils aient plus de 6 ans.
A noter qu’il est toujours possible de passer par les guichets manuels, qu’elle que soit votre situation. Mais vous n’en échapperez pas pour autant à la saisie de vos données biométriques.
Une technique couvrant un nombre croissant de points de passage
Les aéroports ne sont pas les seuls à bénéficier de cette automatisation des contrôles. Des dispositifs analogues sont disponibles aux frontières maritimes et terrestres (pour les visiteurs voyageant en bus ou train).
L’année prochaine, l’automatisation du contrôle aux frontières sera étendue aux personnes voyageant en voiture. Un nouveau système, « APICS » (Automated Passengers In-Car Clearance System), permettre aux passagers d’effectuer les contrôles dans le confort de leurs véhicules, d’une manière analogue à celle en vigueur dans les aéroports : scan du passeport, puis scan des données biométriques.
Par ailleurs, il est rappelé que toute personne arrivant à Singapour, quelle que soit son statut ou sa nationalité, doit remplir une « SG arrival card » dans les trois jours précédant son arrivée.